
Photos de Bernard
MICHAUD (affichées
avec l'autorisation de l'artiste)
Poésie en
écho...
Quand
le soleil lèche
Fermer
les yeux,
c'est planter
ses propres caractéristiques
dans la terre,
c'est
aller
à la rencontre
de son intimité,
c'est
demander au ciel
qu'il nous prenne
dans ses bras
maintenant qu'on a la certitude
que les arbres bercent
tous les oiseaux,
fermer
les yeux,
c'est transformer sa tête
en oreiller,
des ondes électriques traversent
ensuite notre cerveau
comme des chevaux sur le bord de mer,
ils suivent les nuages,
sans
tergiverser,
notre cœur fontaine nous fait danseur
et on se sent comme beau,
le
soleil nous lèche
et nous repeint entièrement
avec sa salive de lumière,
fermer
les yeux
c'est s'improviser cadeau,
c'est se doter d'une harmonie servante,
OUI, D'UNE HARMONIE SERVANTE
AU MOMENT OÙ LA VILLE S'EST ENDORMIE.
Régis
MOULU - 2011

Photos de Bernard
MICHAUD (affichées
avec l'autorisation de l'artiste)
Poésie en
écho...
Copulation
d'images
Une image fertilise
une autre image
pour
donner
un
enfant imaginaire
que
l'on veut sophistiquer
que
l'on s'apprête à retoucher :
vouloir
concrétiser ce rêve
arrive chaque jour
au pays du poussoir publicitaire
tant
croire
au "tout est possible et souhaitable"
permet surtout de ne jamais avoir
à se rencontrer soi-même,
pour
preuve,
on ne se reconnaît déjà plus !
Au
cœur de la ville
qui bat en nous,
qui nous bat,
quelqu'un pleure
sauf que cette fois
c'est le visiteur,
on
ne se verra plus.
Régis
MOULU - 2011

Photos de Bernard
MICHAUD (affichées
avec l'autorisation de l'artiste)
Poésie en
écho...
Sur
la liste des absents
J'ai
envie de te toucher,
mais
le mobilier urbain
se met entre nous,
tu
es loin,
encore plus loin,
inaccessible,
même
derrière une vitre
ou dans un reflet,
mon
œil cherche encore à t'épouser
et ma main s'assèche,
s'assèche,
la
mise en corps à corps
nous est impossible,
vaine,
assurément désenchantée !
MORT
À LA PROXIMITÉ !
oui, la MORT À LA PROXIMITÉ
est inexorablement annoncée,
j'ai
beau me dire que l'érotisme
est une savoureuse distance
entre nous,
mais l'intimité que j'ai à offrir
s'use,
s'use,
tout
ce décor en béton armé
joue à la râpe sentimentale :
MODERNE
AGONIE,
oui, cette MODERNE AGONIE
revient à tout perdre,
à le voir et à le savoir
dans un silence de casse automobile
qui se confond
avec le ronron
de l'usine de recyclage !
ON
NE S'ENTEND PLUS, MA DOUCE !
TAIS-TOI !
OUI, TAIS-TOI, TOI SANS MOI,
ON A ASSEZ PAYÉ COMME ÇA !
Régis
MOULU - 2011
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