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" S'intéresser à la rencontre des corps sexués par une approche charnelle
et sensitive m'est apparu de prime abord antipoétique : implosion...

... C'est pourquoi ma poésie devait s'en emparer. Dire des choses vraiment,
corps à l'appui et en étant au ras des émotions grâce à des instantanés
d'impression, peut en effet être sublimé au prix de quelques formules
tapageuses agrémentées d'innocentes provocations, non ?!
Car,
là encore, ce fut surtout pour moi l'occasion de célébrer le corps en
saisissant ce qu'il y a de plus humain en nous, en mon âme et conscience."
RM
 

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Trois poésies
extraites de...
L'homme déplafonné
Ce recueil comporte une préface de Marc-Michel GEORGES.
Fenêtre
sans mur
Couché, corps contre
terre,
je rêve à plat
dos,
et
s'évaporent mes mots
se rechargent mes bras,
je
reprends
ma juste couleur,
ma forme exacte,
ma
machine à désirer
se ravise,
mon imagination de demain
me survole
sous
les traits d'un pigeon
gris,
d'un gris infini
car
le monde ne siéra
qu'à ceux qui sauront être
mobiles et disponibles
comme des ascenseurs roses.
Quand
tout se décolle
Buste
de plâtre
dans une chaleur de patates vapeur,
langue débridée
et mains qui se dévissent
en faisant ses gammes de doigts fumants,
seulement
parce que mon corps
qui sort de son toboggan de sueur
s'épaissit,
et
mon fuselage décolle
avec tout son drapé de chair qui claque,
les
oignons tombent de la malle,
je
libère l'anaconda,
engendre des flaques de gestes
qui
vont dessiner
les contours de notre amour,
ma
tête veut agir
comme un pinceau épileptique
et
je te parcours,
les yeux pleins de canicule…
À
ce moment
nous n'avions plus de mots, c'est de la folie,
absorbés par notre métaobsession :
AVOIR
À NOUS RESSUSCITER
AVANT MÊME DE DÉCÉDER.
Notre
passion nous avait projetés
dans le monde éthéré des slogans,
c'était une sublimation.
Par
toutes les couleurs, tu passes
Acte 1
Tu
promeus le rose,
plaides pour la chair,
autour de toi, l'air rétrécit,
tu es forte et conquérante,
tu sens le poivre et le gingembre,
ta peau me freine,
m'arraisonne même,
ta chaleur est inexplicable,
exagérée,
et voilà que ta paresse libertine me mord.
Acte 2
À
présent, je te vois mauve,
tu chantonnes le rouge
et ton jaune de peau me met face à toi,
exhalaisons, insolations,
ton teint de beurre me colle
sur le quai de tes arrivées :
nu comme un bouquet de fêlures,
je vais t'aimer ou te chahuter
comme ceux qui se veulent virils.
Acte 3
Bien
que tu aies une santé pourpre
et des envies vertes,
ton désir m'anesthésie tout doucement
et je deviens le fruit exact
de tes frôlements,
oui, je te veux
pour tes audaces de femme à barbe,
en espérant que tu ne sois pas… coiffeuse.
Fin.
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