![]() "La Dame des Rêves" de la Cie Rhadiofolio Danse, chorégraphie Katto RIBEIRO (photo affichée avec l'accord gracieux de l'artiste) - http://monsite.wanadoo.fr/rhadiofolio
Les Aqueducs vibrants
Nu de luminosité, Emincé d'émotions, Quand le couple s'interfère, Croise le tout, L'homme du chemin, Les circonstances au bâillon, Par un tout-corps suintant Comme une étoile De mer Avec vue sur le ciel, Montant, Itinérant Glanant et Collectionneur de sons, - comprendre intronisé de cordes - Est. Etant. Est étant, oui, .. Puisqu'à ses souples, Une mariée-tortue De tous ses atours abat-jour Répond : " Au nom des femmes, Regarde-moi reposer L'originelle caverne En pleine lumière, Ça ne jouera en rien Sur nos mystères, Je vis en blanc." Régis MOULU - 2003 |
Le Vertige des Anges en réaction à une autre création de Katto RIBEIRO
Sobre ivresse de femmes en flottaison au dessus de leurs chaînes, ce désir honteux des hommes, ces bourreaux du passé, obsédants comme des tickets de consigne, quand, avec des piques, elles se devaient de trier leurs âmes parmi des valises de déchets, ces avortements sauvages, à la recherche d'une promesse de l'instant… L'Afrique fut belle et bien une dérive constituée, je jure que j'en garderai avec vous le souvenir, Terriens, nous eûmes donc à y voir… l'apparition des anges, car, avoir des ailes sépare quiconque de la douleur, nous l'espérions de tout cœur, ne peut-on pas rêver mieux pour fouler notre désarroi devenu lisse comme un plastique, communion, communion de femmes déçues : Anges devra-t-on bientôt dire, vraiment. Et maintenant le soleil se prend d'amour pour leur blanc, blanc résolu comme ce qu'a distillé leur souffrance, blanc franc comme tout ce qui a toujours fait bouger ce monde, femmes assouplies, femmes en procession sous le tapage affirmé de leur douceur, solennelles parce qu'en transe, en transaction avec le Ciel, là où les mots se déchirent, là où naît la sueur du flamenco, là où tout n'est que mise en équilibre, Anges révélés où femmes se constituent Femme, Tu n'es plus qu'un corps-noyau, Tu es ton impulsion déconcertée, Tu apprends à ton spectateur à voir ce que Tu signes, ce qui Te signe, Tu es l'offrande qui s'inverse, Tu es la dignité sans rebords, Ta chair est finalement moins que la pulsation de Ton sang ! et le vide y fait son plein ! le sentiment y est rond… puisque le temps s'en dilate ! Evidemment qu'après cela nous aurons l'équilibre de tout réinventer, forts d'avoir compris ce qu'est l'incertitude des hampes. Régis MOULU - Juin 2004. |